“Le bois de la statue n’est plus le bois de l’arbre ; le marbre sculpté n’est plus le marbre de la carrière ; l’or fondu, martelé, est un métal inédit ; la brique, cuite et bâtie, est sans rapport avec l’argile de la glaisière. La couleur, le grain et toutes les valeurs qui affectent le tact optique ont changé.”

Vie des formes, Presses Universitaires de France, 1970, p. 52. – Henri Focillon

Traînant ses guêtres aux quatre coins de son Calvados natal ou de son Ardèche de cœur, Sylvian MARY récupère, tord, plie, découpe et assemble le métal, le détourne de sa fonction première, lui offre une seconde vie, transforme son aspect, modifie ses angles, arrange ses courbes… Il le polit, le tronçonne, le meule, le cisaille, le soude… s’accommodant des aspérités, des irrégularités et des marques du temps pour en faire des sculptures uniques et singulières.

Autodidacte, il se revendique de l’art brut défini par Jean Dubuffet, l’art des « personnes exemptes de culture artistique ». A moins que ce ne soit « l’art des fous et celui de marginaux de toutes sortes »…

Sylvian MARY réside, sculpte et reçoit à Caen (Calvados).